Lignes de désir
Une journée de théâtre et d’éducation populaire pour éveiller les imaginaires
2025
1 journée
de 11h à 20h
10 à 30 personnes
Tout public, à partir de 13 ans
Public familial, à partir de 6 ans possible
Tout terrain
en salle de classe,
en salle polyvalente
ou dans des espaces extérieurs
Le constat et l'intention
Au départ, il y a l’impuissance, l’isolement, la compétition et globalement tous les piliers de notre système capitaliste qui a tout intérêt à tuer les velléités d’organisation collective au profit du culte de l’individu.
Et juste après, il y a l’impérieuse nécessité d’agir. Même à toute petite échelle, même avec des moyens très humbles, mais agir quoi qu’il en coûte. Par les temps qui courent – montée du fascisme, aggravation du dérèglement climatique et des inégalités sociales etc. – une chose est certaine : ce n’est pas isolé dans notre coin qu’on pourra avancer.
Alors le désir est là : à emprunter non pas les chemins officiels, avec les voies royales et les autoroutes toutes tracées, mais bel et bien à oser prendre les chemins de traverse. Les sentiers cachés, les sentiers dessinés à force de passage, à force d’érosion et de répétitions. Ce sont ces sentiers que les architectes et urbanistes nomment les lignes de désir.
Alors oui le désir est là sous nos yeux et sous nos pieds : à la manière des piéton.nes, des cyclistes et des animaux qui ont pris part à ces passages répétés et donc à la création de ces sentiers/lignes de désir, nous voulons en creuser d’autres avec l’imaginaire.
Nous voulons d’autres sentiers car nous voulons un autre monde : plus juste et plus équitable. Et pour construire cet autre monde, nous avons d’abord besoin de le penser, de l’imaginer et de le faire de manière collective. C’est dans ce terreau que cette journée de théâtre et d’éducation populaire propose à nos cerveaux de réfléchir à toutes sortes de questions mais aussi et surtout d’y apporter des réponses.
Car ça suffit de poser des questions sans jamais y répondre !
Il n’est plus temps de tergiverser, il est temps de se positionner.
Le principe
Le temps d’une journée, un binôme d’artistes animateur.ices rencontre un groupe et l’emmène hors des routes pavées pour déconstruire les rapports de domination et commencer à faire bouger les imaginaires.
Les enjeux
- Cultiver la rencontre et l’organisation autour des communs (le quartier, la ville etc.)
- Constituer un groupe par une problématique commune et développer le pouvoir d’agir.
- Déployer la participation des personnes en leur proposant de prendre part, d’apporter une part et de bénéficier d’une part.
- Conscientiser et expimer ses héritages.
- Cultiver le partage réciproque des savoirs.
- Faire appel aux imaginaires pour penser un monde plus équitable et plus juste.
UNE LIGNE, trois actes
Acte 1
On marche dans la même direction, en se penchant sur une question puissante : celle des rapports de domination (genre, race, classe) et de toutes les discriminations qui en
découlent en fonction du territoire parcouru.
Acte 2
Avec l’éducation populaire, on se muscle le cerveau en travaillant à partir d’une situation concrète insatisfaisante – plus communément appelée une emmerde.
Acte 3
Le binôme d’artistes animateur.ices interprète une lecture théâtralisée/musicale/jonglée/etc. improvisée à partir d’une ou plusieurs fictions afin de pousser les imaginaires plus loin. Et on termine par un débat mouvant.
Et oui, il serait temps de l’imaginer la fin du capitalisme !
Qui disait ça déjà : que c’était plus simple pour nous d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme ?…
L'équipe
Amélie CHALMEY
directrice artistique, metteuse en scène
Après des premières expériences d’assistanat à la mise en scène auprès de Thomas Jolly et Yves Beaunesne, c’est en 2015, à Rouen, qu’Amélie crée la compagnie Alchimie.
- 2016 – 60 MINUTES INSIDE – L’Histoire du Théâtre, spectacle à destination des collégien.nes et lycéen.nes au sein de leurs classes, naît d’un processus d’écriture au plateau qui raconte, en 60 minutes, l’Histoire du Théâtre occidental depuis son origine jusqu’à nos jours.
- 2017 – Mise en scène d’Océan mer, roman d’Alessandro Baricco, créé à l’Étincelle – Théâtre de la Ville de Rouen, donnant lieu à un solo.
- 2020 – Mise en scène de Ciels, de Wajdi Mouawad, dont la création a lieu au CDN de Normandie-Rouen.
- 2020 – en duo avec Angelo Jossec, création de 55 : manifestation artistique de 55 jours en réponse aux 55 jours de confinement, à Rouen, en Seine-Maritime mais aussi dans l’Eure.
- Novembre 2020 – création de l’événement À vos fenêtres, avec le collectif Et Maintenant (?) : 31 spectacles sont joués du 1er au 31 décembre 2020 sous les fenêtres des habitant.es de la Métropole de Rouen-Normandie.
- 2022 – Amélie met en scène un texte commandé à Jérémie Fabre, Fulguré.e.s, spectacle créé au Sillon à Petit-Couronne.
- 2023 – après une formation auprès de l’Ardeur, Amélie crée sa conférence gesticulée intitulée Oui mais moi madame, ma fenêtre, elle donne de l’autre côté, Théâtre (sans) public, tragédie contemporaine.
- 2024 – Conception et participation à l’organisation des Abrasives.
En 2025, elle oriente le travail d’Alchimie avec pour axe fort la convergence du théâtre et de l’éducation populaire, avec notamment Lignes de désir et Le Fabuleux Destin d’Ambroise Croizat. La mise en espace de Lune, de Pamela Ghislain, à la fois au Cirque-Théâtre d’Elbeuf et à l’épicerie/bar-tabac les Ronches, affirme ce positionnement.
Louise QUENIART
formatrice et animatrice en éducation populaire
Louise découvre la pédagogie institutionnelle pendant ces études en sciences sociales au sein d’un internat éducatif de l’EREA (établissement régional d’éducation adaptée) d’Illkirch-Graffenstaden. Par la suite elle fait un master en Sciences de l’éducation à l’université de Rouen et se spécialise dans l’apprentissage par les pairs. Elle va par la suite suivre des formations en éducation populaire pour développer sa capacité à accompagner les groupes à créer du savoir collectif à partir de leurs expériences de vie.
En parallèle, elle s’engage dans une association d’éducation populaire (les Gesticulations normandes) pour proposer des ateliers comme des arpentages, des récits de vie et des débats. En parallèle dans son travail, elle propose des formations de pédagogie et d’analyse de pratique aux enseignant.es chercheur.euses de l’université de Rouen.
À l’été 2024, Louise participe avec Amélie à la conception et l’organisation des Abrasives, premier festival d’éducation populaire, à Rouen. La programmation est composée de conférences gesticulées, d’ateliers d’éducation populaire et de concerts.
En 2025, elles travaillent ensemble à la seconde édition du festival.
… et d’autres très belles personnes qui rejoindront l’équipe.